À nous, qui mourons de vivre....
À nous tous qui, parfois malgré nos circonstances, assumons de vivre. Mal, bien, peu, beaucoup, passionnément...
À nous tous, qui acceptons tant bien que mal, souvent plutôt mal que bien, à partir de l'âge si petit de la soit-disant raison, qu'une fin inéluctable nous attends, et qui, nonobstant cette échéance, jouons le jeu jusqu'au bout.
À ce "bout", inconnu, qui se terre dans la programmation de nos cellules, dans l'imprévu de la vie, parfois dans le choix d'une vie. À ce sens, qui nous échappe, nous faisant nous demander ce que la vie veut de nous, et certaines fois si nous voulons encore d'elle.
Et à vous tous, qui comme toi ce matin, nous quittez, souvent bien trop tôt.
Soyez assurés que la peur, la peine, la souffrance, les doutes et les difficultés ne nous arrêterons pas.
Au nom de ce qui nous lient tous dans cet univers, nous continuerons de mourir chaque jour un peu plus... Nous continuerons de rire, de danser, de boire, de fumer, d'aimer, de pleurer, de voyager, de rouler vite, de faire l'amour toute une journée en écoutant "Purple rain" , de sauter pour le fun d'un pont ou d'un avion, d'aller voir un feu d'artifice, d'écrire encore et encore, de trop bien manger, de faire tout ce qui nous fait chacun vibrer....
Nous continuerons seulement d'exister.
Défendant que la vie vaut la peine d'être si elle est juste vécue.
Bonne nuit, à demain.
Ceci n'est en aucun cas une incitation à prendre des risques.